1. |
Rigodon
00:19
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2. |
Je veux prendre mon char
03:16
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Être sérieux fait beaucoup trop mal
Continuons la recherche spatiale
Travaillons comme des forcenés
Déployons notre sainte liberté
Luttons pour le prix de l’essence
Prions et gardons nos distances
Polluons les pousses encore en germe
Tout a forcément un terme
Comme mon char
Je veux prendre mon char
On croit et vote pour des cons
Nous voulons de la bonne télévision
Rêvons de ce qu’il y a de plus beau
J’espère que demain il fera chaud
Quelqu’un se pose des questions
Est-ce réel ou de la science-fiction
Si nous vivons dans un monde idéal
Expliquez-moi pourquoi le mal
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3. |
Semblant d'y croire
02:54
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Je rêve de déraison, de colère
De quoi ai-je peur, une chimère
Elle entre et moi je rigole
Je veux m’étendre sur le sol
Mais où va-t-on avec notre guerre
Sait-on qui est-ce qui perd
Faut voir tout ce grabuge
Croire en ce qu’on juge
Comprendre que tout est possible
Que je ne suis pas ta cible
Voir la paix qui existe
Dire adieu aux moments tristes
Je fais semblant d’y croire
Je veux contempler l’ivresse
Qui saisit telle une caresse
La joie d’être intrigué
De savoir qu’on peut aimer
Est-ce qu’il y a un peu d’espoir
Je sais oublier
Je peux très bien crier
Ou te décevoir
Et ne plus jamais te voir
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4. |
Mon frère
05:57
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Mon frère m’exaspère
Grand peuple à genoux
Qui aime la gale
Avoir mal
Sadique, maso et fier
Appâté par un os
Un chien fier
J’ai les bleus
J’étouffe
Je suis mauve
Un mauve violet
Ou violé
Remettre en question
Un espoir, un désir
Attendre ou tendre
Attendre ou tendre
Le regard au nombril
Un mal dans le cou
Myope du cou
Myope à genoux
Des armes et des mots
Vont et viennent
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5. |
Matin sans café
02:57
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Tout a commencé
Un matin sans café
J’ouvre la fenêtre
Un majestueux hêtre
Derrière cet arbre
Quelque chose de macabre
Je suis revenu
Je m’étais perdu
Oublié qui j’étais
Ce que je voulais
Ce qu’elle était
Cet ange qui nous chavirait
Mais l’arbre a poussé
Et la chouette envolée
Des désirs en fumée
De la peine en purée
Où vais-je en vérité
Je ne me suis pas noyé
Que le temps a passé
Un matin sans café
J’étais derrière cet arbre
Vous savez le macabre
À me torturer
À le contempler
Je vais aller en acheter
De ce foutu café
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6. |
Ville de honte
04:16
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Tout est beau dans la cité
Gens heureux non perturbés
Je suis chez moi, le climat est frêle
J’entends les moteurs de la grêle
Je sors et croise dans la pénombre
Marcheurs de cette ruelle sombre
Portant le miroir de la nuit
Sur leurs visages pâles et endoloris
J’avance aux limites du bourg
Ça sent la casse sans détour
Les yeux de Saint-Jean se ferment
J’étouffe et la déroute gouverne
Ils étaient là tout à l’heure
Les casseurs, les nettoyeurs
Rats de la soustraction
Matraque et répression
Trop longtemps je t’ai cherchée
Avec la peur de t’oublier
La main gauche de ma patrie
Prête à bouger quand on sévit
Grand malaise, mais je suis bien
Pauvre et chez les miens
Je comprends, ô grand malheur
Que le mot bourgeois vient de «burger»
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7. |
Je les ai vus
00:51
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Ils sont pareils partout... à New York, à Paris, à Mexico. Je les ai vus à Moscou vomir leur champagne et leur caviar sur leurs habits Pierre Cardin. Je les ai vus à Bangkok fourrer des enfants, filles ou garçons, pour une poignée de petit change. Je les ai vus à Montréal dans leur bureau avec leurs sales yeux de boss, leur sale voix de boss, leur sale face de boss, hautains, méprisants, arrogants. Des crottés avec leur chemise blanche pis leur Aqua Velva. Minables avec leur Mercedes pis leur raquette de tennis ridicule. Comme des rats morts. Gras et épais avec leurs farces plates pis leurs partys de cabane à sucre. Pleins de marde jusqu'au bord à force de bêtise et de prétention. Crosseurs, menteurs, voleurs. Et ça se reproduit de père en fils. Une honte pour l'humanité!
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8. |
Les porcs
02:51
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C’est à toi que je m’adresse
Toi qui en as plein les poches
Toi qui manges bien
Toi qui bois bien
Tu oses sourire
Tu oses mentir
La honte, est-ce que tu sais au moins c’est quoi
Tu as volé
Tu nous as volés
Et tout ça pour que je t’aime
Sache que ma solitude
Ma grande solitude
Se porte bien
Seule, sans toi et ta bande d’enculés
Prendre mon argent
Un prétexte mais quel prétexte
Me convaincre mais de quoi
Que tu es bon mais non
Tu en as profité pour t’engraisser
Pourri à cravate
Sale porc qu’on gave
Aujourd’hui est un grand jour
Ta journée, notre journée
Tu seras le premier
Quelle chance tu as
Tu seras un symbole
Quelle chance tu as
Tu le vois ton rêve artificiel
Tu le vois ton rêve
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9. |
Je nage
05:19
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Le temps qu’il faudra
Pour atteindre son but
Un jour il trouvera
Ce qu’il n’espérait plus
Dormir, je veux dormir
Avec elle l’astre du jour
La délivreuse me fait frémir
Elle m’a dit bonjour
Comment sortir de l’eau
Je nage sans me noyer
Comment sortir de l’eau
Je nage dans un métier
Au large sans ambages
J’ai le cœur au poing
Les mots sur tes pages
Lorsque je serai loin
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10. |
Les mouches dégèlent
01:49
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Je suis là et j’attends comme une mouche le dégel
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11. |
Je cognerai à ta porte
04:44
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Combien de temps avant que la pluie ne tombe couleur café
Va-t-on entendre l’arbre crier : longue vie au moteur
Qui donc profite des richesses des autres
Tout un monde de rêve mais le rêve à qui
Combien de gens se lèvent des matins de confort
À qui appartiennent-ils, à quel prix je les ai
Au soleil pour deux semaines, suis-je heureux comme il faut
Toute une vie de rêve mais le rêve à qui
Je bois à la terre qui tourne encore et encore
Ce qu’il y a dans le cœur ne meurt pas
C’est pour quand le futur, j’ai bien d’autres questions
Alcool, existeras-tu
Je cognerai à ta porte
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12. |
Pourquoi le mal
04:43
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Être sérieux fait beaucoup trop mal
Continuons la recherche spatiale
Travaillons comme des forcenés
Déployons notre sainte liberté
Luttons pour le prix de l’essence
Prions et gardons nos distances
Polluons les pousses encore en germe
Tout a forcément un terme
Comme mon char
Je veux prendre mon char
On croit et vote pour des cons
Nous voulons de la bonne télévision
Rêvons de ce qu’il y a de plus beau
J’espère que demain il fera chaud
Quelqu’un se pose des questions
Est-ce réel ou de la science-fiction
Si nous vivons dans un monde idéal
Expliquez-moi pourquoi le mal
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13. |
Donne-moi des fleurs
04:43
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Arrache-moi la tête
Je me sens si bête
Quand je suis près de toi
J’en perds la foi
Arrache-moi le cœur
Ma petite soeur
Si ta vie s’envole
Mon âme se viole
Pourquoi tu meurs
Pourquoi je pleure
Même quand tu vis
Il reste des cris
Arrache-moi des mots
Il fait très beau
Je ne sais pas quoi te dire
Je ne veux pas mentir
Arrache-moi donc tout
Donne-moi des fleurs
Arrache-moi donc tout
Pour que cessent mes pleurs
Arrache-toi ton vol
J’ai les pieds au sol
On n’ira plus à la mer
Putain de cancer
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14. |
Un peu d'espoir
03:00
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Je rêve de déraison, de colère
De quoi ai-je peur, une chimère
Elle entre et moi je rigole
Je veux m’étendre sur le sol
Mais où va-t-on avec notre guerre
Sait-on qui est-ce qui perd
Faut voir tout ce grabuge
Croire en ce qu’on juge
Comprendre que tout est possible
Que je ne suis pas ta cible
Voir la paix qui existe
Dire adieu aux moments tristes
Je fais semblant d’y croire
Je veux contempler l’ivresse
Qui saisit telle une caresse
La joie d’être intrigué
De savoir qu’on peut aimer
Est-ce qu’il y a un peu d’espoir
Je sais oublier
Je peux très bien crier
Ou te décevoir
Et ne plus jamais te voir
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Jeanphilip Montreal, Québec
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